Un héritage qui date d’Henri IV et des comtes de Foix !
La Principauté d’Andorre n’a pas de souverain à proprement parler : l’autorité est partagée entre l’évêque d’Urgell en Catalogne (Espagne) et le chef de l’exécutif français. Chacun est co-prince d’Andorre.
Il faut remonter aux prémices de l’histoire de la petite principauté des Pyrénées pour comprendre ce partage de souveraineté. Au XIIème siècle, la suzeraineté d’Andorre revient au diocèse d’Urgell, administré par l’évêque. Craignant de perdre leur territoire face aux nobles locaux, les ecclésiastiques finissent par signer un traité avec le seigneur catalan Arnaud de Caboet : Andorre, toujours sous suzeraineté des évêques d’Urgell devient un fief des Caboet. Par le jeu des héritages, ce sont les comtes de Foix qui finiront par hériter du fief au début du XIIIème siècle.
Mais les relations sont tendues entre les comtes de Foix et les évêques d’Urgell. La situation sera résolue en 1278 avec la signature d’un paréage (pariatge en catalan) qui partage officiellement la souveraineté d’Andorre entre un co-prince ecclésiastique et un co-prince laïc.
Héritier du comté de Foix et donc de la co-principauté d’Andorre, Henri IV attache au titre de roi de France celui de co-prince d’Andorre. Après la Révolution, la République Française n’exerce pas de souveraineté sur Andorre, l’évêque d’Urgell devenant le seul co-prince. Napoléon finira par revendiquer la continuité de la co-souveraineté française sur Andorre, quel que soit le souverain français.
Ce qui explique qu’aujourd’hui encore, les présidents de la République Française sont co-princes laïcs d’Andorre !
En 2009, le co-prince ecclésiastique d’Andorre était Joan Enric Vives i Sicília tandis que le co-prince laïc était Nicolas Sarkozy1.
Sources :
- Antoni Duro i Arajol et Alain Degage, L’Andorre (Que sais-je, 1998)
- Co-princes d’Andorre (Wikipedia)
- Histoire de l’Andorre (Wikipedia)
Illustration : Armes de la principauté d’Andorre2.
Ces anecdotes vont aussi vous plaire :
- Un Nicolas Sarkozy qui menaçait d’ailleurs de « démissionner » de son « poste » de co-prince si Andorre demeurait un paradis fiscal (dépêche AFP). [↩]
- De gauche à droite et de haut en bas : 1. les armes de l’évêque d’Urgell ; 2. les armes de Foix ; 3. les armes de la Catalogne ; 4. les armes du Béarn. [↩]
Cette fonction pourrait peut être un jour poser de serieux problème si le président serait un jour amené à éffectuer des actes en tant que co-prince d’Andorre. Qui contrôlerait ses actes puisque le tribunal des conflits serait manifestement incompétent!
.1….on ne dit pas : si le président serait… mais : si le président était un jour;;;,
2 qui controlerait …..est une question donc à la fin ? et non !
3 qui est nul en français ? : ceux qui donne leur avis
Libre à nous même de donner chacun notre avis mais il est temps quand même d’arrêter le colonialisme, rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu
3- qui est nul en français ? : ceux qui donne leur avis – Ceux qui donnent leur avis. Merci M. le professeur.
Le co-prince laïc d’Andorre est François Hollande!
Le co-prince laïc d’Andorre est François Hollande! et non Nicolas Sarkozy
C’est toujours un honneur,quelque soit le Président de la République française élu de partager avec l’Eveque de Seu d’Urgell LE RESPECT DE LA CONSTITUTION.
Monsieur François MITTERRAND a su honorer avec respect et qualité en son temps le principe constitutionnel et perpétrer avec respect la tradition.